Elle était isolée dans sa misère, dans son corps meurtrie par les coups, dans sa tête et ses pensées saugrenues. Les gens la regardait avec provocation, et elle fléchissait, tremblait car elle n'appréhendait pas la haine des bourgeois, mais elle osait cracher son désespoir sur ceux qui voulait de son corps et eux, leurs venin d'homme d'affaire à forte libido. Comment aurait-elle pu prévoir le présent, dans ce passé chamboulé de cris, de contrepoison et de la colère de Dieu, son géniteur? Elle faisait tant bien que mal sa vie, tel une jeune femme à l'apprentissage d'une raison pour gagner l'estime de la population, avare de pouvoir. Elle était désolé de constater la perte de l'amour des humains envers sont prochain, mais s'efforçait de baisser la tête et de prier, qu'une force l'aide à peser sur son ultime but. Elle oubliait sa situation mentale en consommant sa peur, la peur de s'accrocher au diable, mais qui pourrait bien lui empêcher, son égoïste de père, peut-être? Jamais elle n'aurait pu se fier à son impureté et son agressivité bouillonnante. Elle écrivait son désespoir et pleurait chaque syllabes de sa vulnérabilité, de ses émotions, étant caché dans l'ombre des nobles et vertueux habitants du monde. Elle étudiait d'arrache pied les mots, les nouvelles ouvertures significatives pour ainsi brailler la vie, entre ses débats et sa débauche.

Son nom d'hôtesse était Julie, car elle se cachait la réalité, elle se faisait honte d'aimer toucher ce qui ne lui appartenait pas, elle vivait dans l'interdit et mutilait son désir tous les soirs devant son égo qui lui criait son vrai nom. La seule personne qui se risquait à connaître sa véritable identité était son professeur de littérature, un être affable qui l'appuyait dans ses démarches et qui croyait aux aptitudes atrabilaires de Julie, malgré son parcours obscur et incompris. Il lui disait sans cesse de parcourir les distances qui la faisaient rêver, ainsi que d'embrasser son esprit pour rendre les choses plus accessible. Elle s'abreuvait de ses mots, jouissait de sa présence lénifiante, elle l'aimait de tout son être, mais elle n'était guère à sa hauteur d'esprit donc elle tentait de vivre pour s'approprier sa compassion. Le soir, elle pensait à une vie auprès de sa passion, de ses respirations saccadées lorsqu'elle aurait donner son âme et sa beauté, mais elle n'avait droit qu'à de gros hommes cossus tentant d'assouvir leurs besoins. Elle vivait dans la luxure, malgré son attachement envers l'impossible... Mais elle s'y risquait.

Son père, lorsqu'elle était pubère, a dépouillé sa génitrice de vie, celle qu'elle aimait avec dévouement. Elle pleurait déjà la fin de sa vie, à cet âge, car son père lui avait mainte fois craché qu'elle était femme plus rapidement que les jeunes filles normales, et elle était submergée de questionnement dissimulé, la laissant mûrir dans l'incertitude de la jeunesse. Son père avait dégainer son arme lorsqu'elle avait à peine 5 ans, et il abusait de son innocence, sa naïveté et de la cruauté du monde. Mainte fois avait-elle tenté de s'enfuir dans son monde imaginaire d'enfant apeuré, mais chaque fois la main de son père la retenait avec férocité. L'amitié pour elle n'était qu'une douce mélodie relatant une utopie, jamais ses copains de classe allaient s'inquiéter du sort que Dieu lui réservait, ils abusaient même de cette situation.

Peut-être était-elle d'une planète inconnu. Elle louangeait le ciel et ses pensées voyageaient dans l'espace temps, à la recherche d'une réponse logique de ses véritables origines. Elle versait le flots de ses questions sur ses joues et la nuit la consolait en lui disant des paroles chimériques. Le jour, son ennemi. Le soleil, ce demi Dieu imposant, narcissique et éclatant lui rappelait sa faiblesse, la soumission de la population face aux hommes submergés de convictions irréalistes et leurs fausses promesses. La lune était pour elle une source de chaleur, de réconfort, douce et accompagné d'étoiles moins apeurées de la prestance du soleil. La lune lui faisait penser à sa défunte mère, remplis de bonté et de générosité, hissé des temps Peace and love, ces bons temps...

Souvent bercé par les chants d'espoir de son subconscient, elle contemplait l'univers, si beau malgré la rancœur. Elle écoutait les chants des oiseaux, souriait et leurs parlait de ses hallucinations cauchemardesques. Ils étaient là, eux. Elle caressait le vent du bout des doigts et promenait son regard sur la nature détruite par le gris du béton et de la réussite intellectuelle. Pourquoi prouver ce que nous ne sommes pas. Nous avons peur, peur que la corde se hisse autour de notre cou pour ensuite nous étrangler encore plus. La société est une cage, et Julie tentait d'y échapper, mais sombrait chaque fois qu'elle se démarquait et qu'un regard se posait sur elle. Elle était une brebis égarée, mais son troupeau n'existait pas.


Julie écrivait un livre sur la prostitution, la fin du monde et sur les comportements humains. Elle laissait aller le flos de ses réflexions de façon littéraire et approfondit. Lorsqu'elle était une jeune fille, elle était la plus douée de sa classe, mais on méprisait son talent, sa patience et sa détermination. Sa tutrice lui disait mainte fois de perpétuer sa folie des mots, car elle avait un réel don à sa porté de main, mais elle jonglait avec celui-ci, et celui de l'enfer. Tout avait commencé lors d'une journée froide d'école. Une nouvelle élève avait surgit dans le coin, une jeune fille rebelle, sans éducation parentale et de manière. Cette jeune fille en question c'était emprise de la pureté de Julie, en manipulant son désir d'avoir des amis et lui avait donné ce qu'elle redoutait le plus. Elle avait 12 ans et elle était apeurée. Répétant l'expérience autant que le voulait cette amie, elle se mit à aimer ses effets hilarants et incompris, et ses notes scolaires devenaient minables, ce qui donnait une occasion en or pour son merveilleux père de la marquer par ses poings.

Il n'y a aucun doute, tu es véritablement douée pour manipuler les mots, quand je te relis ça me donne cette impression que produise les mots quand ils sont bien choisis et que le texte devient d'avantage poétique. Parce que c'est ce que je trouve le plus frappant, la poésie que tu fais ressortir d'un sujet aussi lourd et obscur que celui de la prostitution. D'ailleurs par moment cela m'a plus évoqué des paroles d'une chanson qu'une histoire publiable si tu vois ce que je veux dire. Le langage est recherché.

Et si nous n'existions pas, que la vie humaine n'était que le fruit de l'imagination du néant... Que nous soyons que des pions maniés sans pitié, des illusions d'une imagination débordante, le rêve d'une nuit. Je ne peux guère concevoir qu'il n'y ait pas un panthéon supérieur, des Dieux créateurs qui nous contrôlent psychiquement pour accomplir un destin, une formalité. Nous sommes des pantins sans pouvoir et soumis, mais avec beaucoup d'intentions et de rêves.